par Jeff Kosi Entrepreneur, Rédacteur en chef de Startup-agenda.com
Lors des récentes Réunions Annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale à Marrakech, au Maroc, un partenariat d’une envergure significative a été scellé entre la Banque mondiale et l’Office Chérifien des Phosphates (OCP Group). L’objectif principal de cette collaboration stratégique est de catalyser le développement durable dans le secteur agricole en Afrique de l’Ouest et dans la région du Sahel.
Le cœur de ce partenariat réside dans la volonté de renforcer la sécurité alimentaire et de favoriser le développement régional en facilitant l’accès à des engrais adaptés aux réalités des agriculteurs de la région. Dans ce cadre, des initiatives innovantes sont prévues, notamment la mise en œuvre de la cartographie numérique des sols pour optimiser l’utilisation des engrais en fonction des caractéristiques spécifiques de chaque zone.
« Nous sommes déterminés à utiliser la technologie pour transformer le secteur agricole en un moteur de croissance durable », déclare [le représentant de la Banque mondiale], soulignant l’importance de l’approche numérique pour relever les défis auxquels est confrontée l’agriculture dans la région.
En plus de la cartographie des sols, le partenariat prévoit la création de centres de technologie agricole et de services. Ces centres auront pour mission de former et de soutenir les petits agriculteurs, intégrant ainsi l’innovation technologique dans leurs pratiques agricoles quotidiennes. Dans le cadre d’un programme d’école d’agriculture numérique, une attention particulière sera accordée au renforcement des capacités locales et à la promotion de l’entrepreneuriat dans le secteur agroalimentaire.
Le déploiement de ces initiatives ambitieuses devrait bénéficier à environ 5 millions d’agriculteurs répartis au Bénin, en Guinée, au Mali et au Togo. Cette intervention, couvrant environ 10 millions d’hectares de terre, vise à créer un impact significatif et durable sur les pratiques agricoles dans la région.
Un aspect crucial de cette collaboration consiste également en la mise en place d’un Centre Régional de Gestion de la Santé et de la Fertilité des Sols en Afrique de l’Ouest. Localisé au sein de l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA) à Ibadan, au Nigeria, ce centre sera le point nodal des efforts visant à améliorer la santé des sols dans toute la région.
« Nous croyons fermement que la durabilité environnementale est une composante essentielle de tout progrès agricole à long terme, » déclare [le représentant de l’OCP Group]. À cet égard, le Groupe OCP s’engage résolument dans la décarbonisation de son processus de production d’engrais, en adoptant des sources d’énergie renouvelable. Récemment, le groupe a obtenu un prêt substantiel de 100 millions de dollars de la Société Financière Internationale (SFI), la branche de financement du secteur privé de la Banque mondiale, pour soutenir son programme novateur de production d’énergie solaire destiné à ses sites miniers.
En conclusion, cette collaboration marque une étape significative dans la concrétisation des engagements pris lors de la Déclaration de Lomé visant à améliorer l’agriculture et la sécurité alimentaire dans les pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Le mariage entre l’expertise de la Banque mondiale et l’innovation de l’OCP Group ouvre la voie à un avenir plus durable et prospère pour le secteur agricole dans cette région dynamique du continent africain.
Jeff Kosi Entrepreneur, Rédacteur en chef de Startup-agenda.com