Optimiser les opérations bancaires en Afrique sans alourdir les équipes internes : c’est le défi que relève PayTic depuis Casablanca. Cette jeune entreprise marocaine fondée en 2020 par Imad Boumahdi s’impose discrètement comme une pièce centrale de la modernisation des services financiers sur le continent. Spécialisée dans la gestion des cartes bancaires, elle propose une plateforme SaaS conçue pour automatiser les processus techniques souvent lourds et peu harmonisés au sein des banques et des fintechs africaines.
Concrètement, PayTic intervient là où les marges de progrès sont encore importantes : suivi des paiements, détection d’erreurs, conformité, analyse des performances ou encore gestion des litiges. Toutes ces tâches sont prises en charge de manière fluide par la plateforme, qui agit comme un tableau de bord intelligent. Aucun besoin d’installer une application ou un logiciel local : l’outil fonctionne directement depuis un navigateur, s’intègre aux systèmes déjà en place et ne demande aucune refonte complète de l’infrastructure. Les institutions financières qui l’utilisent peuvent ainsi réduire les erreurs manuelles, gagner en réactivité et mieux piloter leurs opérations.
Le succès rencontré par cette solution ne repose pas uniquement sur sa technologie. Il tient aussi à une vision stratégique claire : aider les institutions à faire plus, avec plus de précision, tout en soulageant les équipes des charges répétitives. Une ambition qui a séduit des investisseurs. En avril, PayTic a levé 4 millions de dollars, un signal fort pour une entreprise encore jeune mais dont les fondamentaux séduisent. Pour son fondateur, cet apport financier va bien au-delà des chiffres. Il marque l’entrée dans une nouvelle phase de développement, avec un renforcement de l’expertise stratégique et une volonté affirmée d’élargir l’impact de la plateforme à l’échelle mondiale.
Dans un écosystème financier africain en mutation, où l’efficacité opérationnelle devient une exigence, PayTic s’inscrit dans un courant de transformation porté par des solutions locales. Là où beaucoup d’acteurs cherchent encore à combler le fossé entre innovation et réalité terrain, la fintech marocaine propose une réponse concrète, orientée résultats, qui parle aux banques, aux émetteurs de cartes et aux nouveaux venus du secteur.
L’Afrique financière change de rythme. Et dans cette course à la performance, des startups comme PayTic jouent un rôle de catalyseur : elles offrent des outils adaptés, pensés pour les besoins du terrain, et suffisamment souples pour s’insérer dans des environnements parfois hétérogènes. À travers son approche centrée sur l’automatisation, l’entreprise remet l’humain au centre en libérant les équipes des tâches mécaniques. Une promesse simple, mais puissante, qui commence à porter ses fruits dans plusieurs pays du continent.